Demain, mon fils « dys » fera son entrée en 6ième.
Diagnostiqué précocement, dès le CE2, il a pu bénéficier d’un accompagnement adapté. Et aujourd’hui, le voilà capable d’écrire avec son ordinateur aussi aisément et rapidement que ses camarades s’appliquent à noircir les pages de leurs cahiers. Handicap ? vraiment ? ou plutôt force ? Efficace à la frappe, habile avec les logiciels de géométrie, compétent pour ranger ses dossiers, compléter des PDF : trop fort mon fils ! Mais, mais… Comment l’aider à bien vivre sa différence à l’âge où la survie semble conditionnée au fait de pouvoir se confondre dans la masse ? A moins, A moins… qu’on parvienne à faire de son handicap une simple particularité qui s’inscrirait dans une pratique professionnelle de différenciation pédagogique …
Maman-enseignante, j’ai toujours pratiqué ainsi, mais cette posture sera-t-elle celle de ses professeurs ? Avec ses maîtres où ses maîtresses d’école la chose n’allait pas toujours de soi, alors comment ne pas appréhender la multiplication des interlocuteurs au collège ?
Je m’inquiète pour rien ? Peut-être ! Je vous le dirai !
En tout cas, moi je suis prête, prête à faire valoir ses droits ! En attendant bien que nous disposions d’un PAP pour lister ses besoins, nous avons aussi dû, quand même, nous prêter au jeu de l’achat des fournitures scolaires et ce sont 12 cahiers de 96 pages dont nous avons dû faire l’acquisition et cela m’interpelle🤔 !!! Soyons raisonnables !
Nous avons les meilleures conditions pour aborder sereinement les choses : le diagnostic est posé, le PAP est signé… Toutefois, qu’en est- il pour tous ces enfants moins avancés dans ce difficile parcours d’identification de leur particularité ?
Il n’est jamais trop tard pour accompagner son enfant ou ses élèves dans ce qui n’est, au final, qu’une différence que le monde de l’enseignement a les moyens d’appréhender. Il manque encore de l’information et de la formation mais les choses progressent. Mais le temps presse !