Les dés sont jetés ! Plus qu’à attendre le verdict ! Au casino de la Roche-Posay bien évidemmentle 13 juin ! Faites vos jeux ! Prix du Public du 3 au 12 juin. Vote sur la page Facebook de Créa Vienne !
Participer à un concours de Start’up, J-1
Nuit du 13 au 14 mai :
Bon, je me le refais une dernière fois et après je dors. Alors je commence:« Bonjour tout le monde je m’appelle…» bah non ! « Bonjour tout le monde » ça va pas. Trop familier. Je recommence. « Bonjour Mesdames,bonjour Messieurs ». N’importe quoi ! C’est pas le Journal télévisé non plus. Allez on y va. « Bonjour ». Oui ça c’est bien. Euh… je commence comment déjà ? Ah oui ! « Graphonémo… ». Je commence par dire « Graphonémo ». Oui, mais avant faut dire comment je m’appelle. Mais je le sais tout ça, je le sais ! Bon j’arrête. Je dors. Sur le côté gauche, d’habitude ça marche bien le côté gauche… Mais… on dit quoi à la fin ? « Merci d’être venus ? » Pfff ! « Merci de votre attention ? » Bof… à la limite. Ou rien, oui, rien c’est peut être mieux. En fait je serai plus à mon aise sur le dos pour bien dormir. J’aurais bien mis mon chemisier à pois demain mais il est sale, Zut. J’ai peut être le temps de le laver ? Non, il passe pas au sèche linge de toutes façons. Peut être que si je me mettais sur le côté droit, je veux dire, exceptionnellement… Ils seront combien dans le jury ? 1 ? 2 ? 3 ? 4 ? Plus ?…
Ça a sonné ? J’ai entendu le réveil, là, non ? Ah ?…. Il est 3 heures… alors non. Bon je me le refais une dernière, dernière fois. « Bonjour. Je m’appelle Sylvie Meunier. » Après c’est Sandrine qui se présente. Après, on parle de Graphonémo, mais qu’est ce que je fous avec cette chemise à pois avec une tache de ketchup en plein milieu ?
« Madame, la moindre des choses, quand on vient se présenter devant un jury, c’est de mettre un chemisier propre. » ( J’ai honte, je baisse les yeux) et HORREUR ! Je me rends compte que je suis… en tongs ! si, en tongs !
« Madame, vous saurez que l’on ne vient pas face à un jury en chaussures de plage. C’est pas le club Med ici, et puis éteignez moi ce téléphone !
Le grand jour, les dés sont jetés
6h30.
Il a sonné. Le téléphone. Et Bien voilà, je suis en forme, très très enforme, dans une forme exceptionnelle et on va déchirer.
Jour J : 9h.
J’y suis. Je l’attends. Sur notre parking habituel. Là, où, je l’attends,toujours, à chaque fois, mais qu’est ce qu’elle fait ? C’est toujours pareil, je vais lui acheter une montre, deux même… La voilà, bon 5 minutes de retard, je dis rien, je veux pas la stresser. On a dû parler un peu dans la voiture mais je peux pas vous raconter, je m’en souviens plus. Mais j’étais toujours d’accord avec elle, manquerait plus que ça, que je la stresse.
9h45.
C’est bien on est sur place. Il nous reste 45 bonnes minutes pour réviser dans la voiture. On se fait un petit brouillon. On bafouille. On se mélange. On fait comme si on trouvait ça marrant. Moi, je connais presque tout mon texte par cœur, j’ai toujours fait comme ça, ça, ça me rassure. Elle, elle me dit qu’elle sait parfaitement ce qu’elle va dire mais que là,tout de suite, elle a pas bien les mots, mais que ça va venir, qu’elle a toujours fait comme ça, et que ça, ça la rassure. Alors je dis rien, faut pas la stresser.
10h40.
On entre. On nous dit bonjour. (Pourvu qu’on me serre pas la main, je les sens toutes mouillées). Allez c’est parti ! Je lui dis « t’inquiète, ça va bien se passer, stresse pas ! »
10H45-10H20.
ON A ASSURÉ COMME DES BÊTES.
Bon d’accord, des petites bêtes alors. Enfin, on sait pas vraiment. On a dit ce qu’on voulait qu’ils sachent, on a fait tout ce qu’on a pu pour faire comprendre qu’on croyait dur comme fer à la noblesse de notre idée, à la force de notre motivation, à l’efficacité de notre méthode pour apprendre à lire à tous les enfants. On a voulu leur dire comment on était fières d’être là, d’avoir réalisé notre premier serious game pour apprendre à lire. Et puis on a dit aussi comment on allait trop facilement le vendre… On l’a dit et là, j’ai regardé mes pieds. En fait, j’avais bien mis mes chaussures. Mais c’était pas fini ! Les caméras, les appareils photos, les journalistes ! On est des stars quoi !
Et c’est là qu’on vous attend au tournant ! ON A BESOIN DE VOUS ! Vous allez voir notre vidéo d’une minute sur les réseaux sociaux et nous avons besoin de votre soutien ! Votez pour nous ! Allez soyez pas vaches ! Sinon je vous raconte pas la chute de l’histoire.
A 13 heures on a fait la pause frites. On était fatiguées. Contentes aussi. Eh ben ! Vous savez quoi ? Je vous le donne en mille ! Sandrine a attrapé le ketchup pour mettre sur ses frites et plaf ! En plein sur son chemisier ! Moi, c’est sûr, j’ai dû être voyante dans une autre vie.
Bonne chance les filles et la prochaine fois emmenez deux chemisiers! 😉