Je vais vous raconter comment j’ai découvert, moi, professeur des écoles spécialisée, exerçant en Réseau d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED) que j’avais une âme d’entrepreneur.
Et comment je me retrouve à monter ma start-up, entre mes deux garçons, mon ex et mon désir de vie nouvelle .
Il n’est pas toujours évident de saisir le moment précis où les choses basculent mais en tout cas certains évènements sont déterminants et inoubliables.
Un mail : Invitation à participer au premier Start up week-end de Poitiers
Ce mail vient de Fabien Audat du SPN. Fabien je le connais à peine. Un échange avec lui et Alexis Nault et mes complices, un soir de décembre 2018 à Cobalt. Et pourtant, il envoie des mails régulièrement d’informations et de tentatives de mises en relation.
Cette rencontre avec ces deux professionnels du numérique s’était faite après un atelier avec Guillaume Pineau de la chambre de commerce et de l’industrie.
La visite à la CCI était à notre initiative à Sylvie et moi. Enfin pas tout à fait, c’est que Sylvie a une copine (Corine Auquinet) qui bosse là-bas et qui pensait qu’il serait bien qu’on aille y faire un tour.
Le mot entreprise est évoquée pour la première fois à la CCI
Je ne pensais pas du tout à des locaux de ce type. Je suis incapable de vous dire ce qui se passe clairement dans ces bureaux où nous nous sommes baladées sur plusieurs étages.En tout cas je ne pensais pas retrouver là-bas cette ambiance d’espace de travail ouvert et moderne avec des conseillers accueillants.
Notre objectif en ce temps-là : savoir comment protéger l’embryon qu’on avait choisi de faire naître : une application pour la maîtrise de la lecture. Après un après-midi dans les locaux on comprend que notre idée n’est pas protégeable en tant que telle.
Néanmoins on nous explique que si on a un marché potentiel cela nous permettrait de valider notre idée. Ce qui veut dire en fait, que ça peut intéresser des clients et donc justifier la création d’une entreprise.
En fait on n’a pas tout compris mais on repart avec un rendez-vous pour un atelier business canvas à faire à tous les quatre avec en plus la sensation de faire une bonne affaire car on négocie de ne pas faire payer la gente masculine de l’équipe. C’est un peu comme après une sortie shopping où on rentre avec une paire de chaussures dont on n’a pas besoin mais qu’on a payée moins cher que le prix affiché.
Un atelier business canvas ? A ce moment-là, j’étais comme vous, je ne savais pas ce que voulaient dire ces mots barbares.
Toujours est-il qu’après ces deux heures les mecs (Sam et Arthur) déclarent forfaits. Si on se lance dans une aventure entrepreneuriale ce sera sans eux !
Pourtant à Cobalt en décembre ils sont encore là…
La gente masculine quitte le navire
Start up week-end, du 9 au 11 mars 2018, réunion d’informations la semaine précédente…
J’y vais seule. J’informe mes complices mais pas d’enthousiasme. Pour eux, notre projet se fera avec les moyens et le temps qu’on choisira d’y accorder.
Pourtant depuis cet atelier, depuis les premiers conseils d’ Alexis et de Fabien, j’ai bien envie de faire en sorte que les choses s’accélèrent. De donner un caractère professionnel à cette aventure. Pour preuve, j’ai même acheté Lean Startup sur Amazon. On ne se refait pas, il y a un côté très scolaire chez les enseignants.
J’ai contacté tellement de personnes pour faire des devis, savoir ce que nous coûterait notre projet : des développeurs …etc Mais je n’obtiens pas grand chose. Je patauge. J’ai beau me servir de l’annuaire de ces professionnels du numériques, j’ai l’impression qu’on ne parle pas le même langage.
J’ai même eu un gars au téléphone qui bosse dans la communication, Benoît Dujardin. Lui aussi m’a parlé du Start up week-end. Il m’a dit que pour une rencontre c’était trop tôt dans le projet. Je n’ai pas compris pourquoi mais bon !
Le grand saut
Ah mince, c’est un week-end où j’ai les garçons, bon eh bien comme ça c’est vite vu… déjà que c’est dur d’assumer socialement d’être séparée avec des enfants en bas-âges alors confier ses enfants pour faire un truc que personne ne connaît…
Je trouve néanmoins un premier mode de garde assez facilement en fait même !
Les garçons passeront finalement le week-end avec leur papa.
L’intendance étant réglée je sollicite à nouveau mes complices, en vain.
Je négocie quand même avec un soupçon d’optimisme la venue de certains. Si par hasard notre projet venait à être sélectionné et donc à être présenté le dimanche soir…
Bonjour,
C’est top ce début de REX. Pourriez m’indique ou trouver la fin de l’Histoire SVP ?
Bien à vous
Stephane
Bonjour Stephane,
Merci pour ce commentaire encourageant 🙂 La suite arrive très prochainement..